
Avec un peu de discipline et une esthétique plus soignée, Cage The Elephant pourrait sans doute être l’une des grosses pointures du pop-rock. La formation du Kentucky a toutefois décidé de conserver ce petit côté échevelé, authentique et croustillant, qui lui va si bien, à défaut d’en faire une star.
Etrange titre pour ce troisième album: Melophobia. Un néologisme qui signifie, en somme, une aversion pour la musique. C’est paradoxal, un groupe qui se présente comme antipathique envers sa forme d’art. Surtout que ce petit troisième, encore plus que les deux précédents, charme l’auditeur par son plaisir contagieux, du début à la fin.
L’album contient beaucoup de variété. En un pas, on passe du rock bruyant, presque grunge, aux ballades acoustiques bien senties.
Mais Cage The Elephant reste fidèle à cet amalgame de furie rock et de sensibilité pop, toujours basé sur des mélodies fortes qui atteignent la mémoire à long terme dès la première écoute.
Un autre album fort habile pour l’excellente formation américaine.

© RCA Records – Cage The Elephant – « Melophobia »
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