
Depuis « Showbiz » (1999), le trio londonien a conquis la planète à coup de tubes qui frisent la perfection. Avec le temps, le rock symphonique et la voix de Matthew Ballamy n’ont pas faibli, mais les arrangements songeurs et les envolées new prog avaient perdu en authenticité. Muse a donc cherché à percer le mystère de cet abattement passager. Et voici « Drones » qui débarque en guise de réponse, ou plutôt de rattrapage.
Dans ce nouvel opus, on ne retrouve pas le Muse d' »Origin Of Symmetry » (2001) et d' »Absolution » (2004), mais un groupe contemporain, qui a su insuffler la puissance du rock symphonique à l’énergie du space rock. Les sonorités sont d’aujourd’hui, « Mercy » développe le talent polyphonique de Muse, pendant que « Psycho » et « Dead Inside » passent à la prochaine étape, celle où le groupe se réinvente sans soubresauts. Avec « The Handler », le trio verse même dans le métal, un détour que l’on sentait venir et qui rejaillit resplendissant, étourdissant. Le Muse millésime 2015 est sensible, grave, mais surtout, convaincu et convaincant.
Tous droits réservés – Muse survole les débats rock avec « Drones ».
FGE/AllTheContent News Agency