
Quelque part entre le rock vintage et référentiel des Black Keys et l’espièglerie des White Stripes se trouve la musique de Hanni El Khatib.
À entendre son timbre de voix, on jurerait d’ailleurs qu’on a affaire à Dan Auerbach. Même couleur, même énonciation. Et lorsqu’on fouille un peu plus, on découvre qu’Auerbach a lui-même réalisé l’album. Ceci explique probablement cela.
Mais Hanni El Khatib est un interprète de valeur en soi. Il sait jouer sur plusieurs tableaux, par exemple le côté déjanté de « Sinking in the Sand » ou encore le romantisme pop de « Penny ».
Sa voix est émotive sans jamais être geignarde. Toujours agréable à l’oreille. Ses textes sont simples, directs. Ses mélodies accrocheuses.
Les comparaisons trop nombreuses avec la bande d’Auerbach risquent de nuire à Hanni El Khatib, qui tente encore de se faire un nom. Un pari difficile, puisqu’il s’inscrit dans une mouvance rétro qui compte de nombreux compétiteurs. Malgré tout, dans son genre, cet album se défend bien.

© Innovative Leisure – Hanni El Khatib – « Head in the Dirt »
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