Sous le pseudonyme Owl John, Scott Hutchison écrit une nouvelle page de son histoire, sans se déconnecter totalement de son groupe, dont certains membres ont participé à l’enregistrement de son premier album studio en solo. L’artiste, auteur-interprète et guitariste, a ressenti le besoin de dire des choses en son nom; il a senti le besoin de partager son amertume face au monde extérieur. Ce besoin s’entend: les paroles sont caustiques et l’ensemble est introspectif, cathartique. Scott Hutchison se libère, purifie son âme au gré de textes réfléchis, d’arrangements saccadés, c’est la méthode hypnotique de ce Kurt Cobain assagi. « Red Hand » renvoie directement à l’icône grunge, leader du groupe mythique Nirvana, la voix de Scott Hutchison est âpre et atmosphérique. La tessiture de la voix et la texture des sons de l’album « Owl John » ouvrent sur un voyage bigarré, entre l’effervescence de Los Angeles, où il vit aujourd’hui, et la langueur de son Ecosse natale. Pris dans l’entre-deux, « Owl John » ne boude pas un chagrin bruyant et plein de vie.
Tous droits réservés – « Owl John », Scott Hutchison fait son purgatoire.